mardi 25 mars 2008

Le bac S sera-t-il toujours la voie royale ?

Une réforme du bac qui ne porterait que sur ses modalités d’organisation serait inutile. Elle doit au contraire être ambitieuse, penser au pré et au post-bac, tout en gardant une valeur nationale à cet examen. Cependant, à la question « A quoi sert le bac ? », il semblerait judicieux d’y ajouter « Comment y arrive t-on ? ». Et là, les avis convergent et la réponse fuse, que son enfant soit en seconde, encore au collège, ou bien seulement en maternelle : « Il faut faire S, car avec S, on peut tout faire ! ». Derrière ce tout, permettant à des matheux de tenter hypokhâgne, se cache aussi un rien, qui ne permet plus à cette filière de former les scientifiques dont la France manque cruellement. Derrière ce tout se cache un frein majeur à la valorisation, ou à la revalorisation, des autres filières du lycée général et de l’enseignement technique et professionnel, car pour beaucoup d’élèves et leurs parents, l’impossibilité d’accéder à cette voie royale fait apparaître toute autre proposition comme une orientation par défaut.

Véronique Dintroz-Gass, présidente de l'Unapel